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Terminale, Parcoursup et alternance : mon année en double casquette, mère et conseillère d’orientation

  • Photo du rédacteur: Aude Goursaud
    Aude Goursaud
  • il y a 4 jours
  • 4 min de lecture

J’ai vécu l’année de terminale de ma fille avec deux casquettes : mère stressée et conseillère d’orientation. Entre Parcoursup, alternance et lâcher-prise… tout y est passé.


Orientation scolaire, terminale, Parcoursup et recherche d’alternance – témoignage d’une conseillère d’orientation.


Conseillère d’orientation le jour, mère stressée la nuit

Terminale, Parcoursup, alternance : récit d’une année haute en émotions.

En 2024, ma fille est entrée en terminale STMG, spécialité Ressources Humaines. Une filière qu’elle a choisie et aimée. Et moi, j’ai accompagné cette année comme mère… mais aussi, en toile de fond, comme conseillère d’orientation scolaire et professionnelle.

Je pensais que ce double regard allait faciliter les choses. Spoiler alert : pas du tout. Parce que quand mon ado est devenu le sujet central, ma casquette de pro a glissé très vite… et laissé place à mon rôle de mère en mode hypervigilante, pour être sûre qu'elle ne passait pas à côté des informations importantes et utiles. J'avoue, j'ai radoté !


L’automne : poser les bases (sans trop en faire)

Dès l’automne, j’ai voulu l’aider à anticiper : imaginer l’après-bac, explorer les formations possibles après un bac STMG, identifier ce qui la motivait vraiment. Mais ma fille n’a jamais voulu faire de bilan d’orientation, même si je connais d’excellentes collègues. Elle semblait sûre d’elle, même si, comme tous les ados, ses idées ont évolué au fil du temps.

Un après-midi de décembre, je lui ai montré à quoi ressemblait Parcoursup. Deux minutes plus tard, elle a levé les yeux de son téléphone et m’a lancé : "On nous bassine déjà assez avec ça au lycée. J’aimerais bien parler d’autre chose à la maison."

Et là, j’ai compris. Oui, on leur met la pression. Oui, ils étouffent sous les injonctions. Elle voulait que la maison reste un espace de respiration. Mais moi, je voulais savoir si elle avançait… Et c’est là que j’ai commencé à me sentir tiraillée. Je voyais les semaines défiler et ma fille procrastiner.


Janvier-mars : le stress monte, je suis en mode cocotte-minute

En janvier, la phase principale Parcoursup s’ouvre. Je lui demande si elle a réfléchi. "Oui oui, je vais mettre des BTS, des BUT". Les jours passent. Rien n’est saisi. Elle saisira ses vœux quelques jours avant la date butoir. Et moi pendant ce là, je monte en pression.

Autant dire que sur cette période, mon taux de cortisol a explosé ! Je voulais qu’elle ait le temps d’ajuster, de comparer, de s’informer. Mais je suis moi. Elle est elle.

Restent maintenant à compléter le dossier et confirmer les voeux. Le 1er avril (non, ce n’est pas une blague), veille de la date limite, elle s’y met enfin : CV, lettres de motivation, tout est à faire. J’avais préparé un joli tableau récapitulatif , pensant naïvement que l’organisation était contagieuse. Mais non. Les ados vivent dans un autre fuseau horaire. Et moi, j’étais à deux doigts d’imploser.


Le marathon de l’alternance après le bac : à vos marques, prêts, épuisez-vous

Les semaines suivantes, elle passe des entretiens pour un BUT GEA en alternance et plusieurs BTS. Elle mise tout sur le BUT. Et là commence une autre galère : trouver une alternance après le bac.

Je sais ce que cela représente, j’accompagne des jeunes depuis plus de dix ans dans cette démarche. Mais le vivre en tant que parent… c’est une autre dimension. Zéro réponses, des candidatures sans suite, et cette impression de tourner en rond, qu'elle n'existe pas aux yeux des recrueurs.Une alternance en RH pour une bachelière ? C’est rare, mais on tente. On active le réseau, on envoie, on relance, on espère. Le stress parental face à Parcoursup et à la recherche d’alternance, c’est une réalité souvent sous-estimée.


Juin : Parcoursup, bac et pression maximale

Les résultats Parcoursup tombent début juin, juste avant les épreuves du bac. Timing parfait pour bien dormir la nuit (ou pas).Deux propositions d’admission en BTS en initial arrivent. Je la pousse à en accepter une (plan B obligatoire). Parce que je le sais : pas d’alternance = pas de place dans les formations en apprentissage.

Les épreuves du bac s’enchaînent, la recherche d’une alternance s’intensifie.Toujours pas de retour concret. Et moi, j’oscille entre confiance et panique.


Juillet : la bascule et enfin je soupire de soulagement

Curieusement, je n’étais pas stressée pour le bac. Je le sentais : elle l’aurait. Et effectivement : mention Assez Bien. Well done.

Mais le vrai tournant, c’est sa décision : focus sur le BTS. Exit le BUT. Nouvelle stratégie, nouveau souffle. Elle s’inscrit en BTS, l’école lui transmet des offres d’alternance.

Quelques jours plus tard, miracle : un entretien, une proposition, un contrat. Le même jour, un mail de l’IUT annonce que toutes les places sont prises. Timing parfait. Rideau. Je souffle. Les 10 tonnes qui me pesaient dessus s'envolent.


Ce que je retiens de cette année de terminale

L’année de terminale, c’est une traversée. Un équilibre fragile entre aider sans étouffer et soutenir sans envahir.

J’avais en tête les échéances, les démarches, les stratégies. Ma fille, elle, avançait à son rythme, même s'il était pour moi déroutant, il était juste pour elle.

Et non, ce n’est pas plus facile quand on est professionnelle de l’orientation. Parce qu’on reste avant tout parent. Et qu’on passe parfois de conseillère zen à mère turbo avec check-lists et soupirs dramatiques en moins de 5 minutes.

On veut aider sans étouffer. On veut anticiper sans projeter. Être parent d’un terminale, c’est une leçon d’équilibre.

J'ai fini cette année de terminale éreintée mais fière. Fière parce qu’elle a avancé. Parce qu’elle a tenu bon. Parce qu'elle a fait ses choix en toute autonomie et avec confiance. Parce qu’elle découvre aujourd’hui le monde du travail, avec ce mélange d’appréhension et d'envie qu’on retrouve dans chaque jeune qu’on accompagne.


Et toi, parent d’un lycéen ou d’un jeune en quête de repères ?

Si tu traverses toi aussi cette période de questionnements, de doutes, de “je ne sais plus comment l’aider sans le braquer”…

Sache qu’il existe des accompagnements pour redonner du souffle et clarifier le chemin. J’aide les jeunes à mieux se connaître, à choisir une voie qui leur ressemble, et à reprendre confiance dans leurs choix.

Découvre le Bilan d’orientation positive ou l’accompagnement Déclic Orientation, pensés pour aider les jeunes à se repérer… sans se perdre.

 
 
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